• Bonne semaine !

    Mardi poésie chez Lady Marianne: http://www.ma-chienne-de-vie.com/

     

    Émile Verhaeren (1855-1916)

    Viens jusqu'à notre seuil répandre

     

    Viens jusqu'à notre seuil répandre
    Ta blanche cendre
    Ô neige pacifique et lentement tombée :
    Le tilleul du jardin tient ses branches courbées
    Et plus ne fuse au ciel la légère calandre.

    Ô neige,
    Qui réchauffes et qui protèges
    Le blé qui lève à peine
    Avec la mousse, avec la laine
    Que tu répands de plaine en plaine !
    Neige silencieuse et doucement amie
    Des maisons, au matin dans le calme endormies,
    Recouvre notre toit et frôle nos fenêtres
    Et soudain par le seuil et la porte pénètre
    Avec tes flocons purs et tes dansantes flammes,
    Ô neige lumineuse au travers de notre âme,
    Neige, qui réchauffes encor nos derniers rêves
    Comme du blé qui lève !


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  • Bon mercredi !

     

    Une œuvre de la nature !

     

    Mon poème


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  • Bonne semaine à vous !

     

    Mardi poésie chez Lady Marianne: http://www.ma-chienne-de-vie.com/

    Pierre de Ronsard (1524-1585)

    « Prince des poètes et poète des princes », Pierre de Ronsard est une figure majeure de la littérature poétique de la Renaissance.

    Ronsard emploie d'abord les formes de l'ode (Mignonne, allons voir si la rose) et de l'hymne, considérées comme des formes majeures, mais il utilisera de plus en plus le sonnet comme:

    Quand vous serez bien vieille…, Sonnets pour Hélène).


    Quand vous serez bien vieille, au soir à la chandelle,
    Assise auprès du feu, dévidant et filant,
    Direz chantant mes vers, en vous émerveillant :
    "Ronsard me célébrait du temps que j'étais belle."

    Lors vous n'aurez servante oyant telle nouvelle,
    Déjà sous le labeur à demi sommeillant,
    Qui au bruit de Ronsard ne s'aille réveillant,
    Bénissant votre nom de louange immortelle.

    Je serai sous la terre, et fantôme sans os
    Par les ombres myrteux je prendrai mon repos ;
    Vous serez au foyer une vieille accroupie,

    Regrettant mon amour et votre fier dédain.
    Vivez, si m'en croyez, n'attendez à demain :
    Cueillez dès aujourd'hui les roses de la vie.


    Prendre conscience du temps qui conduit à évoquer la vieillesse, c'est ce que fait Ronsard dans ce sonnet adressé à Hélène. Si elle se reconnaît dans l'image cruelle d'une jeune femme nostalgique, elle comprendra qu'il faut profiter du présent. La vie humaine est aussi brève que celle des roses.

     
     

       
       

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    Où êtes vous ?

    Où êtes vous Papa, Maman, si loin de mon cœur !

    Où êtes vous, Marie France et Josyane mes sœurs !

    On dit, dans un Monde meilleur

    Où tout et Paix et Bonheur !

    Il n'est pas un jour où je ne pense à vous,

    Toi mon Père, qui m'a tout appris,

    Toi ma Mère, qui m'a donné la vie,

    Vous mes sœurs, Trop tôt parties !

    Quel est il donc ce monde... un Paradis ?

    Où ensemble vous êtes tous réunis,

    Autour d'un Maître, qu'on appelle Dieu ici ?

    Le jour viendra où je prendrais moi aussi

    Un ticket sans retour pour l'ultime voyage,

    Et je vous retrouverais par delà les nuages !

    Michelle

     


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  • Bon dimanche !

     

    Mardi poésie chez Lady Marianne: http://www.ma-chienne-de-vie.com/

     

    Guillaume Apollinaire (1880-1918)

    Un oiseau chante


        Un oiseau chante ne sais où
        C'est je crois ton âme qui veille
        Parmi tous les soldats d'un sou
        Et l'oiseau charme mon oreille

        Écoute il chante tendrement
        Je ne sais pas sur quelle branche
        Et partout il va me charmant
        Nuit et jour semaine et dimanche

        Mais que dire de cet oiseau
        Que dire des métamorphoses
        De l'âme en chant dans l'arbrisseau
        Du cœur en ciel du ciel en roses

        L'oiseau des soldats c'est l'amour
        Et mon amour c'est une fille
        La rose est moins parfaite et pour
        Moi seul l'oiseau bleu s'égosille

        Oiseau bleu comme le cœur bleu
        De mon amour au cœur céleste
        Ton chant si doux répète-le
        À la mitrailleuse funeste

        Qui chaque à l'horizon et puis
        Sont-ce les astres que l'on sème
        Ainsi vont les jours et les nuits
        Amour bleu comme est le cœur même

     


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