• Bon week end !

    Pensée du jour :

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     Ma participation au "Tableau du samedi" chez Lady Marianne: 

     http://www.ma-chienne-de-vie.com

    Thème-maternité: choix d'Amande Douce

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    William Bouguereau, est un peintre français représentatif de la peinture académique, né le 30 novembre 1825 à La Rochelle où il est mort le 19 août 1905. 

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    Admiration maternelle


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  • Bon vendredi !

    Pensée du jour:

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    Elles étaient si bien, dans le fond de l'étang, les petites larves. Elles formaient un groupe de trois amies, inséparables. Elles n'étaient pas les seules, bien sûr, il y en avait d'autres. Elles avaient d'ailleurs remarqué que, de temps en temps, certaines quittaient l'étang, s'élevant et disparaissant à tout jamais. Que leur arrivait-il donc ? Parlant de tout cela, nos trois amies se firent l'une à l'autre la promesse que, si un jour cela leur arrivait, elles feraient signe aux autres pour les informer de ce qui se passe là-haut.

    Et ce jour arriva. L'une d'entre elles s'éleva, s'éleva... Elle tomba dans un profond sommeil et lorsqu'elle ouvrit les yeux, elle découvrit un monde merveilleux : soleil, arbres,fleurs... Elle avait quitté l'étang. Et quelles transformations en elle ! Elle avait même des ailes toutes transparentes. Elle qui, jusque-là, n'avait fait que nager entre deux eaux pouvait maintenant voler en plein ciel. Après ce moment d'immense joie, elle se souvint de sa promesse. Elle voulut faire signe à ses amies. Avec sa petite tête, elle fit des ronds sur l'eau, comme si des gouttelettes tombaient à la surface. Les amies du fond de la mare les remarquèrent. «Que se passe-t-il donc ? Il ne pleut pas, et pourtant, il y a les petits cercles... » Notre amie, voyant qu'elle n'était pas comprise, essaya une autre technique : elle se mit à cueillir des feuilles et les sema à la surface. « Tiens, voilà maintenant des feuilles qui tombent, et ce n'est pas encore l'automne... » Comment donc communiquer si aucun des signes n'est compris ? se demande notre évadée. Fallait-il qu'elle plonge elle-même ? Mais ses copines larves n'avaient jamais vu une libellule. Elle n'aurait pas cru que c'était l'ancienne larve qui leur rendait visite.

    Décidément, il n'est pas facile de parler aux autres d'un lieu où ils n'ont pas encore été. Il faudra donc que ses amies attendent leur propre transformation pour comprendre.

     



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  • Bon jeudi !

    Pensée du jour:

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    C’était au début du printemps.
    La Déesse - Nature jeta un coup d’œil sur la Terre et aperçut un immense domaine royal, entouré d’un jardin aussi large où il ne poussait que des chardons. Au milieu de son jardin, le Roi-Maître, qui s’appelait “ Lys ”, regardait d’un air chagrin autour de lui et pleurait. Il aurait volontiers offert une bonne partie de sa fortune si même une fleur s’était épanouie dans son jardin.
    Attendrie par sa souffrance, la Déesse décida d’accomplir ce désir mais pas avant qu’il fasse preuve d’humanité envers ses prochains. Ainsi, un jour, une envoyée de la Déesse, pareille à une pauvre vieille femme fatiguée par les années, s’arrêta à la Cour Royale en demandant asile et soin. Le Roi fut profondément touché par sa requête.
     

     

      

     

    On savait qu’une sorcière lui avait préparé une potion-miracle pour une jeunesse et une vie éternelle, avec la consigne de ne jamais se séparer de la liqueur. Mais sans hésiter, le Roi l’offrit à la petite vieille. Le lendemain, elle avait disparu comme par enchantement.

    Rêveur, le Roi se promenait à travers son jardin et il fut étonné de voir à la place de la forêt de chardons, des milliers de feuilles vertes. 

     

    La deuxième envoyée de la Déesse fut une très belle fille qui était aussi la plus pauvre de la contrée. Avait sonné l’heure de son mariage. Mais il lui était impossible de s’acheter la robe de cérémonie. De nouveau généreux, le Roi lui en fit don. Sa blancheur était d’un éclat sans pareil et les plis la rendaient si ample que deux pages devaient la tenir. A l’aube, la jeune fille n’était plus là.
    A sa place, dans le jardin, à côté des feuilles, il y avait des fleurs blanches et étincelantes dont les pétales ressemblaient aux plis de la robe de mariée.
    Le jardin royal devint un vrai paradis.

     

    Une raison de plus pour que les ennemis du Roi se préparent à le détruire ! Mais la Déesse-Nature veillait toujours sur lui et, de plus, elle était très contente de la noblesse qu’il avait prouvé devant la souffrance humaine. Voilà pourquoi elle dota les fleurs d’un parfum si fort qu’à la tombée du jour, quand les ennemis s’approchèrent du jardin, ils s’endormirent sur place. De bon matin, ils partirent honteusement, sans jamais penser à toucher les fleurs royales.  

     

    Dès lors, il y eut sur la terre : le Lys, cette fleur fort parfumée, d’un blanc étincelant, si délicate et tendre, comme les faits du Roi Lys, dans le jardin duquel la Nature l’a planté pour la première fois.   

     

     


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  • Bon mercredi !

    Pensées du jour:

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    Printemps !

     

    Pétulante saison colorée,

    Rien n'est comparable, en beauté !

    Infinie, belle et feutrée

    Nos jours se font, bleutés !

    Telle, une douce mélopée

    Envoûtante et parfumée,

    Magie de la nature éveillée

    Par ton charme ensoleillé,

    Si joliment de grâce, parée !

    Michelle


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  • Bon mardi !

    Pensée du jour:

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    Ma participation à "Mardi poésie"chez Lady Marianne:

     http://www.ma-chienne-de-vie.com

    J'ai choisi le thème "le printemps" car demain  il sera là !

    Premier sourire de printemps

    Théophile Gautier

    Tandis qu’à leurs œuvres perverses
    Les hommes courent haletants,
    Mars qui rit, malgré les averses,
    Prépare en secret le printemps.

    Pour les petites pâquerettes,
    Sournoisement lorsque tout dort,
    II repasse des collerettes
    Et cisèle des boutons-d’or.

    Dans le verger et dans la vigne,
    II s’en va, furtif perruquier,
    Avec une houppe de cygne,
    Poudrer à frimas l’amandier.

    La nature au lit se repose ;
    Lui, descend au jardin désert
    Et lace les boutons de rose
    Dans leur corset de velours vert.

    Tout en composant des solfèges
    Qu’aux merles il siffle à mi-voix,
    II sème aux prés les perce-neige
    Et les violettes au bois.

    Sur le cresson de la fontaine
    Où le cerf boit, l’oreille au guet,
    De sa main cachée il égrène
    Les grelots d’argent du muguet.

    Sous l’herbe, pour que tu la cueilles,
    II met la fraise au teint vermeil,
    Et te tresse un chapeau de feuilles
    Pour te garantir du soleil.

    Puis, lorsque sa besogne est faite,
    Et que son règne va finir,
    Au seuil d’avril tournant la tête,
    II dit : « Printemps, tu peux venir ! »

    Théophile Gautier (1811-1872)


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