• Bon mercredi !

    Automne malade

    Poème d'Apollinaire

    Automne malade et adoré
    Tu mourras quand l’ouragan soufflera dans les roseraies
    Quand il aura neigé
    Dans les vergers

    Pauvre automne
    Meurs en blancheur et en richesse
    De neige et de fruits mûrs
    Au fond du ciel
    Des éperviers planent
    Sur les nixes nicettes aux cheveux verts et naines
    Qui n’ont jamais aimé

    Aux lisières lointaines
    Les cerfs ont bramé

    Et que j’aime ô saison que j’aime tes rumeurs
    Les fruits tombant sans qu’on les cueille
    Le vent et la forêt qui pleurent
    Toutes leurs larmes en automne feuille à feuille
    Les feuilles
    Qu’on foule
    Un train
    Qui roule
    La vie
    S’écoule

    Guillaume Apollinaire, Alcools, 1913

    Poème d'Apollinaire


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  • Bon mardi !

    Après les peintres une semaine de poésie,avec un poète que j'aime beaucoup:

    Guillaume Apollinaire

    Guillaume Apollinaire (né Wilhelm Albert Włodzimierz Aleksander Apolinary Kostrowicki, herb. Wąż. Apollinaire est en réalité, jusqu'à sa naturalisation en 1916,  le 5e prénom de Guillaume Albert Vladimir Alexandre Apollinaire de Kostrowitzky) est un poète et écrivain français, né sujet polonais de l'Empire russe. D'après sa fiche militaire, il est né le 25 août 1880 à Rome et mort pour la France le 9 novembre 1918 à Paris.

    Il est considéré comme l'un des poètes français les plus importants du début du XXe siècle . Il fut le chantre de nombreuses avant-gardes artistiques de son temps, notamment du cubisme à la gestation duquel il participa, et poète et théoricien de l'Esprit nouveau, et sans doute un précurseur majeur du surréalisme dont il a forgé le nom.

    Automne

    Guillaume Appollinaire/poèmes/1

     

    Dans le brouillard s’en vont un paysan cagneux
    Et son bœuf lentement dans le brouillard d’automne
    Qui cache les hameaux pauvres et vergogneux

    Et s’en allant là-bas le paysan chantonne
    Une chanson d’amour et d’infidélité
    Qui parle d’une bague et d’un cœur que l’on brise

    Oh! l’automne l’automne a fait mourir l’été
    Dans le brouillard s’en vont deux silhouettes grises

    Guillaume Apollinaire, Alcools, 1913

    Guillaume Appollinaire/poèmes/1


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  • Bon dimanche !

    Le souffle du passé !

    Je suis resté longtemps sous les combles,

    A admirer ces objets du temps passé,

    De mes yeux émerveillés, dans la pénombre

    Je me suis mise à rêver !

    Les dentelles des mouchoirs ici et la posés,

    Les Natures Mortes dans leurs cadres dorés,

    Un éventail fleurit de cœurs parsemés,

    Toute une magie de souvenirs passés !

    Un écrin de satin rouge où des lettres d'amour

    Que le temps à jauni, resteront là, à jamais... !

    Elles seront muettes pour toujours

    Le présent ne pourra pas briser le secret !

    La clef du grenier referme la porte

    Grand mère, je ne t'oublierais jamais !



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  • Bon week end !

    Le grenier du passé !

    On y accède par un escalier de bois vermoulu,

    La lucarne laisse passer un rayon de soleil,

    Il y règne une ambiance calme et feutrée,

    Seul, le chant des oiseaux brise le silence

    En agrémentant le charme du lieu.

    Le grenier du passé

    L'odeur du vieux y est rassurante et veloutée,

    Des coffrets en bois sculptés regorgent de bijoux

    Des colliers et bracelets de perles laiteuses

    Côtoient, montres à gousset, bijoux d'argent et d'or,

    Un carnet de bal orné de fleurs séchées fait parti du décor !

    Grand Mère, tu aimais beaucoup danser,

    Tu avais de nombreux cavaliers,

    Je t'imagine dans cette jolie robe blanche

    Qui de son cintre me fait un clin d’œil !

    Je l'essaye, elle me va, je virevolte...

    Le grenier du passé

    Une valse imaginaire, je me mets à danser !

    Sur ce sofa de velours bois de rose, je m'assied,

    Un enchantement se produit, tu es à mes côtés

    Pour évoquer ces souvenirs heureux

    Dont tu es l'égérie...du passé !

    Michelle

     

    Le grenier du passé


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  • Bon vendredi !

    Puits du passé !

     

     Dans la pénombre du jardin,

    Au commencement d'un beau matin,

    A l'ombre du saule pleureur,

    Trône, tel un vestige du temps passé,

    Le vieux puits, paré de fleurs !

    Dans ce cadre enchanteur,

    Les oiseaux sont à l'honneur,

    De jolis papillons colorés

    Tourbillonnent parmi les jasmins

    et les roses au doux parfum !

    C'est dans ce décor d'infini beauté,

    Que je vous invite... à rêver

    Michelle

     

     


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