• Bon dimanche !

    Une dernière feuille d'automne 

      


    Dans le petit village de Ste-Monique tous les gens se tenaient par la main. Ils partageaient peines et joies. On disait même de ce village qu'il était le village de l'Amitié avec un grand A.

    Un jour, plus merveilleux que tous les autres, le soleil dansait dans le ciel et un vent tout doux et tout léger faisait valser les feuilles multicolores de l'automne. La journée s'annonçait si belle.

    Malheureusement, une mauvaise nouvelle planait dans le petit village de Ste-Monique malgré le beau temps. Catherine la cadette de la famille Duclos semblait paraît-il atteinte d'une maladie mystérieuse. Le docteur pensif ne trouvait aucune solution au problème de la petite Catherine, hélas!

    Mathieu adorait sa petite soeur de quatre ans et c'est avec beaucoup de chagrin qu'il la surveillait. Bien sur, les parents de Catherine étaient très inquiets.

    Un jour, plus inquiets que jamais, ils firent venir le docteur à la maison. Le docteur accourut très vite chez les Duclos.

    Mais il ne semblait trouver d'autres solutions. Il regardait Catherine et dit à ses parents: « Vous savez, chers amis, il me semble évident que Catherine est affectée d'une maladie très rare. Mais la médecine n'est pas encore à point pour trouver le remède efficace. Vous savez, Catherine, partira bientôt, j'en ai bien peur. Je crois même qu'elle partira à la tombée des si belles feuilles d'automne » les parents étaient atterrés par cette triste nouvelle.

    Cependant, Mathieu avait tout entendu de la conversation du docteur. Il avait tendu l'oreille près de la porte et se dit en lui-même: « Catherine ne partira pas, je la sauverai. » Plus décidé que jamais, Mathieu courut à la chambre de couture de sa maman. Il prit une grosse balle de laine, une grande aiguille...

     Que fera-t-il?

    Mathieu sortit par la porte de derrière en cachette et se rendit tout près d'un très bel arbre. « Oh » dit-il, j'ai oublié l'escabeau. Il se dépêcha d'aller la chercher et revint près de l'arbre. Il monta sur l'escabeau avec sa balle de laine et son aiguille...Et voilà ce que l'amour de Mathieu lui avait suggéré. Mais oui, attacher toutes les feuilles des arbres. Et de cette manière les feuilles resteraient attachées aux arbres et Catherine ne partira pas.

    Mathieu eut beau essayer, mais il y avait tant de feuilles qu'il désespérait. Mais une surprise l'attendait. La fée de l'amour lui apparut, l'embrassa et lui dit ceci: « Mathieu, tu aimes tellement ta petite soeur Catherine que mon coeur est attendri. Tes parents sont merveilleux et je sais que tous les enfants rêveraient d'avoir des parents comme eux. »

    Alors la fée de l'amour, de ses mains en forme de coeur dessina une feuille d'automne magique. Celle-ci préserverait les feuilles à Mathieu qu'il avait attachées avec tant d'amour.

    Ce fut vrai, la feuille magique avait laissé tomber toutes les feuilles sauf celles de Mathieu. Et par le fait même Catherine fut sauvée miraculeusement,

    Le docteur était stupéfait et si heureux. Les parents de Mathieu et Catherine pleuraient de bonheur. Et bien sûr les gens de Ste-Monique firent la fête.

    Catherine avait repris ses couleurs. Ses petites pommettes roses se dessinaient à nouveau. Tout son petit corps reprit vie. Oui, Catherine était vraiment sauvée. Et elle dit de sa voix douce: « Le petit Jésus m'a sauvé. » Et Mathieu répliqua, il a envoyé la fée d'amour et c'est mon secret, petite taquine »

    Le bonheur régna à nouveau dans le village. Tous les gens connurent l'histoire de Mathieu et ils furent si touchés. On en parla très longtemps de cette dernière feuille d'automne.

    Et voilà! N'oubliez jamais que l'amour peut faire gagner bien des batailles. Il suffit d'y croire aussi fort que Mathieu.

     


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  • Bon week end !

    Je suis absente ce week end, je vous retrouve lundi bonne visite chez moi

    La feuille de chêne et le gland

    "Pssst... !
    - Mmm... ?
    - He, pssst ! Le gland !
    - Qu'est-ce qu'elle veut la feuillette ?
    - Mais regarde-moi quand je te parle !
    Pshchitt. Le gland pivote sur lui-même.
    - Alors ? Tu ne remarques rien ? insiste la feuille de chêne dentelée.
    - Et que suis-je sensé remarquer ?
    - Tu ne vois donc pas ces petites tâches jaunes ici ?
    - Mmmmouais...
    - Et les grosses tâches brunes que j'ai là ?
    - Mmmmouais...
    - Quoi !? Mouais !? Je suis malade, couverte d'horribles tâches, et c'est tout ce que tu trouves à dire ?!!!
    - Mouais ! répond le gland moqueur.
    - Puis il fait volte-face : pschitt !"

    Le lendemain...
    "Pssst... !
    - Prout.
    - He, pssst, feuillette, tu boudes ?!
    - Re-prout.
    - Bon d'accord, je suis désolé... Tu m'écoutes feuillette ?
    - Et qu'est-ce qu'il me veut le gland ?
    - Et bien, c'est très curieux... Je me sens... comment dire... tout bizarre de la tige.
    - Ben voyons...
    - Attends, je te montre.
    Le gland pivote sur lui-même : pschitt-crac !
    - Aïe ! Tu vois, je crois que ma tige est en train de me lâcher.
    - Bien sûr, et moi j'ai attrapé la jaunisse !
    - Quoi !? Je me balance dans les airs à vingt mètre de haut, ma vie ne tient plus qu'à un fil, et c'est tout ce que tu trouves à dire ?!!!
    - Mouais !" répond la feuille en singeant le gland.
     Puis elle se remet à compter ses tâches.


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  • Bon vendredi !

    Comme nous sommes en automne, pour terminer cette série sur cette jolie saison, je vais vous raconter 3 petites histoires d'automne.


    Les jours raccourcissent mais le soleil chauffe et illumine la forêt. Les feuilles tombent et forment un tapis rouge et or. Un ru se dandine au pied des grands arbres qui en profitent pour admirer les bruns profond de leur troncs noueux. Le lieu est calme, serein même.

    Soudain une fée apparaît et de sa baguette anime ce monde. Des lutins arrivés de nul part jouent tout heureux. Des rires, des chants secouent la torpeur ... Des lapins curieux sortent de leur terrier et font des cabrioles. Le renard affamé les observe du coin de l’oeil. Une telle aubaine ne se renouvellera pas se dit-il, il les pourchassent mais la fée l’en empêche « Toi, le renard, tu te tiens tranquille, je t’ai apporté de quoi manger, alors laisse les lapins en paix, aujourd’hui c’est jour de fête » Le renard baisse la tête accablé et se réfugie dans sa tanière avec dans la tête, plein de ressentiments. Il se moque des cerfs que l’on entend au fond des bois. Ils font la cour à une biche effarouchée et c’est à qui prendra son cœur.

    La fée réveille les oiseaux et les farfadets. Regardez les, tous sérieux, certains ramassent du bois mort tandis que d’autres cueillent des champignons dans leur paniers. Ils sont pressés, la journée ne dure que vingt-quatre heures. Ils ont en charge d’allumer un grand feu et de faire la soupe pour tous et durer jusqu’au printemps. La vie est simple et heureuse, trop justement et cela déplait à la sorcière. Elle déteste les farfadets, les lutins et surtout la fée. De voir ce monde enchanté, la vrille de jalousie derrière sa fenêtre. Ce soir, elle sortira son balai et s’envolera à la recherche de plantes, de champignons pour en faire une mixture empoisonnée ...

    A la lueur de la lune, satisfaite de sa cueillette, la sorcière rend visite sur le retour au renard encore vexé de ne pas avoir pu chasser.

    Sorcière - Oh ! Le renard, j’ai appris que tu n’es pas content.

    Renard - C’est peu de le dire, aucun lapin aujourd’hui et tout ça, à cause de la fée.

    Sorcière - Je sais, je sais, c’est pourquoi, je suis là, tu pourras peut-être m’aider à me débarrasser de cette empêcheuse de tourner en rond.

    Renard - Je veux bien mais je n’ai ni baguette, ni de pouvoirs magiques.

    Sorcière - Moi j’ai, alors si tu veux bien, on monte un plan et on se débarrasse de tous ces idiots.

    Renard - Ok, je suis avec toi

    Le renard s’installe avec sorcière sur le balai et rentrent préparer leur méchanceté.

    Innocents de ce qui se prépare dans l’ombre, la fée, les animaux, les plantes, les lutins, farfadets s’organisent pour passer l’hiver ... Le vent s’est monté mais n’en ont cure, ils ont l’habitude de l’entendre souffler à cette période de l’année. Un vent long et plaintif qui arrache encore et encore les feuilles qui se meurrent au sol...Tout finir avant le lever du jour se disent-ils simplement...


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  • Bon dimanche !

     

    Le  coffre d'or du château de Dreistein

     

    Il y a quelques temps de cela, une jeune femme se promenait seule dans la forêt à la recherche de quelques champignons pour agrémenter sa pauvre soupe bien maigre. Ces yeux étaient fatiguées de discerner dans les hautes herbes, le peu de comestible dans cette année de sécheresse. Et au détour d'une petit haie, elle fut surprise de voir un bel homme, vêtu comme un prince, marcher galamment dans cette dense foret.

     -  'Ce doit être mes yeux trop fatigués qui me jouent des tours', se dit-elle.

     Elle dut sûrement prononcer sa phrase à haute voix, car la forme se retourna vers elle. Mais comme elle était mince comme une brindille, il fut impossible au galant de la voir. Il continua donc son chemin.

    - 'Ce serait amusant de le suivre, cela me ferait une histoire à raconter en rentrant', pensa-t-elle sans faire de bruit.

     Ce beau damoiseau semblait, non pas marcher, mais survoler le sol, tant-il était gracieux dans ses gestes. La damoiselle le suivait toujours à bonne distance pour ne pas attirer son attention. Elle s'éloignait de plus en plus de sa masure pour arriver proche des ruines du château de Dreistein. Et c'est à ce moment qu'elle vit briller de milles feux un coffre rempli d'or !

    En se redressant pour mieux voir, elle marcha sur une branche morte dont le craquement fit retourné le damoiseau. Confuse elle était, cela ne se fait pas pour une jeune vierge, de suivre un homme dans les bois. Mais le gentilhomme ne fut pas fâché, bien au contraire, il lui fit signe d'avancer pour voir le trésor. Elle s'exécuta car ce bel homme ne semblait pas dangereux.

     Curieusement, plus elle avançait et plus le damoiseau reculait dans la grotte sous la ruine castrale. Mais cela ne l'inquiétait pas, elle était hypnotisée par le coffret. Et le damoiseau disparu dans la nuit noire du sombre fond de cette grotte sans fin. 

     La jeune femme fut proche du coffre quand, soudain un gigantesque animal informe et féroce surgit du fond du noir néant. Le gentilhomme allait-il venir à son secours ?..... Hélas non. Les yeux du monstre décharné étaient menaçants. Sa mâchoire était gigantesque. Ses dents terrifiantes était pointées vers elle.

     Elle comprit rapidement que le monstre d'outre-tombe protégeait le trésor, et n'en voulait pas à sa chair. Elle comprit aussi que le damoiseau ne viendrait jamais à son secours. Elle décida de retourner dans le village pour en parler à son promis. Lorsqu'elle eut fini son récit, son futur mari lui dit :

     - "Comment as tu pu être aussi lâche" ?

     - "Mais...."

      - "Quelques pièces de ce coffre n'aurait pas été une perte pour son propriétaire, mais pour nous, cela aurait été le changement de notre vie" hurla-t-il !

     - "tu sais, je..."

     - "Et puis, qui te dit que ce chien était vraiment le gardien du coffre ?" pesta-t-il !

     - "Toi qui est si fort et si courageux, je t'accompagne et te montre l'endroit. Et seul tu iras quérir quelques piécettes"  lui susurra-t-elle.

     Ils partirent, lui d'un pas rapide, et elle d'une réserve de prudence. La déception du promis fut grande, point de gentilhomme, point de chien, et point de coffre. Même pas un écu sur le sol... Rien...

     L'énigme du coffre et du chien fit le tour de la région. tout le monde voulait sa part du butin, mais jamais, homme, chien ou coffre réapparut.

     

    Diapo: ruines du château de Dreistein

     


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  • Bon week end !

    La dame blanche du Haut-Koenigsbourg


    Evidemment, un château comme le Haut-Koenigsbourg ne pouvait pas se dispenser de sa dame blanche ! La légende dit que, toujours vêtue de blanc mais coupable d'une faute aussi grave qu'inconnue, elle vint hanter le château. La nuit de la Saint Sylvestre, elle en fait trois fois le tour et monte au donjon où elle contemple la plaine ; elle rit si l'Alsace connaît des jours heureux, pleure quand elle voit son pays dans le malheur et appelle sur lui la bénédiction divine.

    La demoiselle jaune


    En plus de sa dame blanche, le Haut-Koenigsbourg abrite une demoiselle vêtue d'une longue robe jaune. Elle vient au château vers midi mais seuls peuvent la voir les enfants nés un dimanche. Elle choisit une clé de son grand trousseau, ouvre une porte et montre les trésors du château. Celui qui voudra pourra se servir librement et délivrer la demoiselle à condition d'observer le silence le plus total. A ce jour, personne n'a pu éviter un cri d'émerveillement en découvrant le trésor, rompant le charme. Et la demoiselle hante toujours le château. Mais je ne peux pas vérifier, je suis né un mardi...

    Les géants du Haut-Koenigsbourg


    Trois géants habitaient, dit-on, le Haut-Koenigsbourg. Un jour, un tailleur égaré dans la forêt fut capturé par l'un d'eux qui se promit de le manger après qu'il leur eut taillé des habits, le menaçant d'autres représailles s'il ne travaillait pas bien. Mais les autres refusèrent de partager le produit de leur chasse ; le géant revint voir le tailleur mais ne le trouva plus. Il s'était bien caché près de la fenêtre, attendit que le géant s'approche et lui trancha la gorge puis le jeta dans le vide. Entendant du bruit, un autre géant arriva et subit le même sort. Epouvanté, le troisième s'enfuit et nul ne le revit jamais.

    Diapo: le château du Haut-Koenigsbourg

     


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