• Bon mercredi !

    Saint Parfait

    Dicton du jour:

    La saint Parfait, ne passe pas sans gelée.

    Pensée du jour:

    Mon poème

    ****

    Au royaume des fleurs !

     

    Dans son royaume fleuri et enchanté,

    Sa majesté la rose élégamment entourée

    De ses Dames d'honneur parfumées;

    "La charmante et gracieuse orchidée,

    La tulipe élégante et raffinée,

    Le mimosa très haut perché,

    La timide violette dans le bosquet,

    La douce et ravissante pensée,

    Le dahlia majestueux et coloré,

    La mutine pâquerette charmée,"

    Toutes ces graciles fleurettes parées 

    De leurs plus beaux atours printaniers,

    De précieuses et fines perles de rosée

    Se préparent, avec grâce, à embaumer

    Cette délicieuse et douce matinée !

    Michelle


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  • Bon mardi !

    Saint Anicet

    Dictons du jour:

    Beau temps à la saint Anicet, est l'annonce d'un bel été.
    Avril froid à la saint Anicet, pain et vin donne, mai froid les moissonne.

    Pensée du jour:

    Un poème et son auteur

    ****

    Ma participation à "Mardi poésie" http://www.ma-chienne-de-vie.com/   

    La fleur des poètes

     

    Antoine de Latour (1808-1881)

     

    Chacun, comme un trésor, garde au fond de son âme
    Le parfum préféré de quelque chère fleur,
    Et dans tous nos pensers, sur le plus sombre drame
    Ce souvenir lointain épanche sa fraîcheur.

    Au lilas, confident de sa longue douleur,
    Valmore de son chant suspend l'aile de flamme,
    Et sur la véronique, image de son cœur,
    Tastu laisse tomber le soupir de la femme.

    Le chaste amant d'Elvire au pied de l'amandier
    S'arrête pour cueillir une branche, et Nodier
    D'une grâce rêveuse a doué l'anémone ;

    Ah ! si parmi ces fleurs tu t'élevais un jour,
    Blanc jasmin qui jadis, par un beau soir d'au tomne,
    Reçus les larmes d'or de mon premier amour !


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  • Bon mardi !

    Saint Fulbert

    Dicton du jour:

    Quand arrive la saint Fulbert, dans la campagne tout est vert.

    Pensée du jour:

    Un poème et son auteur

     

    ****

    Ma participation à "Mardi poésie" http://www.ma-chienne-de-vie.com/   

     


    Attente

    Monte, écureuil, monte au grand chêne,
    Sur la branche des cieux prochaine,
    Qui plie et tremble comme un jonc.
    Cigogne, aux vieilles tours fidèle,
    Oh ! vole et monte à tire-d'aile
    De l'église à la citadelle,
    Du haut clocher au grand donjon.

    Vieux aigle, monte de ton aire
    A la montagne centenaire
    Que blanchit l'hiver éternel.
    Et toi qu'en ta couche inquiète
    Jamais l'aube ne vit muette,
    Monte, monte, vive alouette,
    Vive alouette, monte au ciel !

    Et maintenant, du haut de l'arbre,
    Des flèches de la tour de marbre,
    Du grand mont, du ciel enflammé,
    A l'horizon, parmi la brume,
    Voyez-vous flotter une plume
    Et courir un cheval qui fume,
    Et revenir mon bien-aimé ?


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  • Bon mercredi !

    Saint Isidore

    Dictons du jour:

    Si les quatre premiers jours d'avril sont venteux, il y en aura pour quarante jours.
    À la saint Isidore, si le soleil dore, le blé sera haut et chenu, mais le pommier sera nu.

    Pensée du jour:

    Mon poème

     

    ****

    Paisibles chemins !

     

    Au cœur de la forêt, ils mènent

      a une clairière le promeneur

    qui rêve de paix et de liberté !

    Dans la nature ensoleillée,

    Il chemine au milieu des vallées,

    Pour se fondre dans le paysage doré !

    Dans notre vie, il se trace

    Au fil des mois et des années,

    Pour guider nos pas vers la sérénité !

     

    Ce sont des chemins de bonheur et de paix !

    Michelle


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  • Bon mardi !

    Saint Richard

    Dictons du jour :

    Comme est fait le 3, il fait le mois.
    Le 3 avril le coucou chante mort ou vif.

    Pensée du jour:

    Un poème et son auteur

     

    ****

    Ma participation à "Mardi poésie" http://www.ma-chienne-de-vie.com/   

     

     Une croix sur le bord d'un chemin

    Sophie d'Arbouville (1810-1850)

     

    Sur le bord du chemin, que j'aime à voir l'oiseau,
    Fuyant le nid léger que balance l'ormeau,
    Prendre le grain qu'il porte à sa couvée éclose,
    Les premiers jours de mai, quand s'entr'ouvre la rose.

    Sur le bord du chemin, que j'aime l'églantier,
    De pétales dorés parsemant le sentier,
    Disant que l'hiver fuit avec neige et froidure,
    Qu'un sourire d'avril ramène la verdure.

    Sur le bord du chemin, que j'aime à voir les fleurs
    Dont les hommes n'ont pas combiné les couleurs ;
    Les fleurs des malheureux, qu'aux malheureux Dieu donne,
    Du Dieu qui songe à tous, aimable et sainte aumône.

    Sur le bord du chemin, que j'aime le ruisseau,
    Qui, sous le nénuphar, sous l'aulne et le roseau,
    Me cache ses détours, mais qui murmure et chante,
    S'emparant en fuyant de ma pensée errante.

    Sur le bord du chemin, que j'aime le berger,
    Son vieux chien vigilant, son chalumeau léger ;
    La cloche du troupeau, triste comme une plainte,
    Qui s'arrête parfois, puis qui s'ébranle et tinte.

    Sur le bord du chemin, que j'aime mieux encor
    La simple croix de bois, sans sculpture, sans or ;
    À ses pieds, une fleur humide de rosée,
    Par l'humble laboureur, humblement déposée.

    Sur le bord du chemin, la fleur se fanera,
    Les troupeaux partiront, le ruisseau tarira ;
    Tout se flétrit et meurt, quand s'enfuit l'hirondelle ;
    Mais la croix restera saintement immortelle !

    Sur le bord du chemin, tout varie en son cours,
    Le ciel seul, à notre âme, osa dire : Toujours !
    Et quand nos cœurs brisés s'agitent dans le doute,
    Qu'il est bon de trouver une croix sur la route !

    Sur le bord du chemin, les paroles d'amour,
    Murmure harmonieux qui ne dure qu'un jour,
    S'en vont avec le vent, aussi légère chose
    Qu'un chant d'oiseau dans l'air ou qu'un parfum de rose.

    Sur le bord du chemin, on tombe avant le soir,
    Les pieds tout déchirés et le cœur sans espoir ;
    Pèlerin fatigué que poursuivit l'orage,
    On s'assied sur la route à moitié du voyage.

    Sur le bord du chemin, ô croix ! reste pour moi !
    Mes yeux ont moins de pleurs en se levant vers toi.
    Tu me montres le but ; une voix qui console,
    Dans le fond de mon cœur, semble être ta parole :

    « Sur le bord du chemin, si ton cœur affaibli
    Souffre d'isolement, de mécompte et d'oubli,
    Ô pauvre ami blessé qui caches ta souffrance,
    Viens t'asseoir à mes pieds, car je suis l'espérance ! »

    Sur le bord du chemin, ainsi parle la croix,
    Consolant les bergers et consolant les rois,
    Offrant à tout passant son appui tutélaire...
    Car tout cœur qui palpite a souffert sur la terre !

    Sophie d'Arbouville

     


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