• Bon mercredi !

    Pensées du jour:

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    Printemps !

     

    Pétulante saison colorée,

    Rien n'est comparable, en beauté !

    Infinie, belle et feutrée

    Nos jours se font, bleutés !

    Telle, une douce mélopée

    Envoûtante et parfumée,

    Magie de la nature éveillée

    Par ton charme ensoleillé,

    Si joliment de grâce, parée !

    Michelle


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  • Bon mardi !

    Pensée du jour:

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    Ma participation à "Mardi poésie"chez Lady Marianne:

     http://www.ma-chienne-de-vie.com

    J'ai choisi le thème "le printemps" car demain  il sera là !

    Premier sourire de printemps

    Théophile Gautier

    Tandis qu’à leurs œuvres perverses
    Les hommes courent haletants,
    Mars qui rit, malgré les averses,
    Prépare en secret le printemps.

    Pour les petites pâquerettes,
    Sournoisement lorsque tout dort,
    II repasse des collerettes
    Et cisèle des boutons-d’or.

    Dans le verger et dans la vigne,
    II s’en va, furtif perruquier,
    Avec une houppe de cygne,
    Poudrer à frimas l’amandier.

    La nature au lit se repose ;
    Lui, descend au jardin désert
    Et lace les boutons de rose
    Dans leur corset de velours vert.

    Tout en composant des solfèges
    Qu’aux merles il siffle à mi-voix,
    II sème aux prés les perce-neige
    Et les violettes au bois.

    Sur le cresson de la fontaine
    Où le cerf boit, l’oreille au guet,
    De sa main cachée il égrène
    Les grelots d’argent du muguet.

    Sous l’herbe, pour que tu la cueilles,
    II met la fraise au teint vermeil,
    Et te tresse un chapeau de feuilles
    Pour te garantir du soleil.

    Puis, lorsque sa besogne est faite,
    Et que son règne va finir,
    Au seuil d’avril tournant la tête,
    II dit : « Printemps, tu peux venir ! »

    Théophile Gautier (1811-1872)


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  • Bon mardi !

    Pensée du jour:

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    Ma participation à "Mardi poésie"chez Lady Marianne:

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    Thème: Giboulées de mars ou assimilé: choix de Zaza rambette

    Auguste Angellier, né le 1er juillet 1848 à Dunkerque et mort le 28 février 1911 à Boulogne-sur-Mer est un poète et universitaire français, qui fut le premier professeur de langue et littérature anglaises de la Faculté des lettres de Lille, avant d'en être son doyen de 1897 à 1900.

    Promesses de mars

     

    Quand Mars sème ses giboulées
    Dont la grêle folle étincelle,
    Quand, de ses blanches aiguillées,
    Le givre brode de dentelle
    Les noires branches des allées,

    Dans les herbes renouvelées
    Déjà prêtes pour l'asphodèle,
    D'exquises senteurs exhalées
    Annoncent le retour fidèle
    Des douces brises exilées :

    Et des collines aux vallées,
    Le petit rouge-gorge appelle,
    Secouant ses ailes mouillées,
    Les jours où le bois entremêle,
    Pour cacher les nids, ses feuillées.

    Mais aux âmes inconsolées
    Qu'importe que Juin amoncelle
    Sur les vieux murs les giroflées,
    Et que dans les airs bleus ruisselle
    Un flot de chansons roucoulées ?

    Mes espérances sont allées
    Dans la froide tombe avec celle
    Qui dort au champ des mausolées ;
    Le Printemps est mort avec elle ;
    Toutes saisons sont désolées.

    Auguste Angellier.            

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  • Bon mardi !

    Saint Nestor

    Dicton du jour:

    Vents forts à la saint Nestor, bon vin à la saint Marcellin.

    Pensée du jour:

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    Ma participation à "Mardi poésie"chez Lady Marianne:

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    Thème:naissance,bébé- choix de Zaza rambette

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    Camille-André Lemoyne, né le 27 novembre 1822 à Saint-Jean-d'Angély où il est mort le 28 février 1907, est un poète et romancier frauçais. 

    « Cet homme de modestie et de mérite a fait de sa vie deux parts : il livre l'une à la nécessité, au travail ; il réserve l'autre, inviolable et secrète. Tous les six mois, il distille une goutte d'ambre qui se cristallise en poésie.

    Berceuse  

    Sein maternel au pur contour,
    Veiné d'azur, gonflé d'amour,
    Ton lait s'échappe d'une fraise
    Où la soif de vivre s'apaise,
    Où l'enfant boit, souriant d'aise.

    Sein maternel, doux oreiller,
    Où, bienheureux de sommeiller,
    Bouche ouverte, paupière close,
    Le fortuné chérubin rose
    Dans un calme divin repose.

    Rêve-t-il de ciels inconnus,
    L'enfant merveilleux qui vient d'elle ?
    Sa voix a des cris d'hirondelle,
    Et ses joyeux petits bras nus
    Ont comme des battements d'aile.

    André Lemoyne.            

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    Saint Siméon

    Dicton du jour:

    À la saint Siméon, la neige et les tisons.

    Pensée du jour:

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    Ma participation à "Mardi poésie"chez Lady Marianne:

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    Thème-Les animaux-choix de Lady Marianne

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    Le cygne

    René-François Sully Prudhomme

     

    Sans bruit, sous le miroir des lacs profonds et calmes,
    Le cygne chasse l’onde avec ses larges palmes,
    Et glisse. Le duvet de ses flancs est pareil
    A des neiges d’avril qui croulent au soleil ;
    Mais, ferme et d’un blanc mat, vibrant sous le zéphire,
    Sa grande aile l’entraîne ainsi qu’un lent navire.
    Il dresse son beau col au-dessus des roseaux,
    Le plonge, le promène allongé sur les eaux,
    Le courbe gracieux comme un profil d’acanthe,
    Et cache son bec noir dans sa gorge éclatante.
    Tantôt le long des pins, séjour d’ombre et de paix,
    Il serpente, et laissant les herbages épais
    Traîner derrière lui comme une chevelure,
    Il va d’une tardive et languissante allure ;
    La grotte où le poète écoute ce qu’il sent,
    Et la source qui pleure un éternel absent,
    Lui plaisent : il y rôde ; une feuille de saule
    En silence tombée effleure son épaule ;
    Tantôt il pousse au large, et, loin du bois obscur,
    Superbe, gouvernant du côté de l’azur,
    Il choisit, pour fêter sa blancheur qu’il admire,
    La place éblouissante où le soleil se mire.
    Puis, quand les bords de l’eau ne se distinguent plus,
    A l’heure où toute forme est un spectre confus,
    Où l’horizon brunit, rayé d’un long trait rouge,
    Alors que pas un jonc, pas un glaïeul ne bouge,
    Que les rainettes font dans l’air serein leur bruit
    Et que la luciole au clair de lune luit,
    L’oiseau, dans le lac sombre, où sous lui se reflète
    La splendeur d’une nuit lactée et violette,
    Comme un vase d’argent parmi des diamants,
    Dort, la tête sous l’aile, entre deux firmaments.


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