• Bon mardi !

    Pensée du jour:

    Esther Granek (née le 7 avril 1927 à Bruxelles et morte le 9 mai 2016 à Tel Aviv) est une poétesse belgo-israélienne francophone, survivante de la Shoah.

    J’ai attrapé un chant d’oiseau

    Esther Granek

    J’ai attrapé un chant d’oiseau
    Et je l’ai mis dans ma guitare.
    Il en sort un refrain de paix
    Qui fait trêve de mes regrets.

    J’ai rapporté des verts coteaux
    Un peu de leurs parfums sauvages.
    J’ai rapporté couleurs de mai
    Et les ai mises en un bouquet.

    J’ai emporté dans mes voyages
    Et ta présence et ton visage.
    Et c’est comme un cadeau des cieux
    Car étant seul je suis à deux.


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  • Bon mercredi !

    Pensée du jour:

    Mon poème


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  • Bon mardi !

    Pensée du jour:

     

    Printemps

    Victor Hugo

    Voici donc les longs jours, lumière, amour, délire !
    Voici le printemps ! mars, avril au doux sourire,
    Mai fleuri, juin brûlant, tous les beaux mois amis !
    Les peupliers, au bord des fleuves endormis,
    Se courbent mollement comme de grandes palmes ;
    L’oiseau palpite au fond des bois tièdes et calmes ;
    Il semble que tout rit, et que les arbres verts
    Sont joyeux d’être ensemble et se disent des vers.
    Le jour naît couronné d’une aube fraîche et tendre ;
    Le soir est plein d’amour ; la nuit, on croit entendre,
    A travers l’ombre immense et sous le ciel béni,
    Quelque chose d’heureux chanter dans l’infini.

     


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  • Bon mercredi !

    Pensée du jour:

    Mon poème


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  • Bon mardi !

    Pensée du jour:

     

    Nérée BEAUCHEMIN
    1850 - 1931

     

    La mer

    Loin des grands rochers noirs que baise la marée,
    La mer calme, la mer au murmure endormeur,
    Au large, tout là-bas, lente s'est retirée,
    Et son sanglot d'amour dans l'air du soir se meurt.

    La mer fauve, la mer vierge, la mer sauvage,
    Au profond de son lit de nacre inviolé
    Redescend, pour dormir, loin, bien loin du rivage,
    Sous le seul regard pur du doux ciel étoilé.

    La mer aime le ciel : c'est pour mieux lui redire,
    À l'écart, en secret, son immense tourment,
    Que la fauve amoureuse, au large se retire,
    Dans son lit de corail, d'ambre et de diamant.

    Et la brise n'apporte à la terre jalouse,
    Qu'un souffle chuchoteur, vague, délicieux :
    L'âme des océans frémit comme une épouse
    Sous le chaste baiser des impassibles cieux.

     


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