Par mamykool
Pensée du jour:
« Inutile de se faire des illusions », voilà le sens actuel de ce jeu de mots considéré comme l’une des anciennes expressions françaises oubliées. Si l’histoire du français vous passionne, vous n’êtes pas sans savoir que le bourrichon désigne un panier. Dans l’argot ancien, ce mot représente aussi la tête d’une carafe, par exemple. Difficile de faire le lien, et pourtant, monter le bourrichon à une personne signifie, en gros, mener cette personne en bateau.
La bourrique ou l’âne est un animal auquel on attribut que peu de sagesse. De façon péjorative, on le prendrait même pour une bête stupide et un animal impatient. C’est bel et bien le sens de cette expression, synonyme de “rendre fou”. Dans la vie courante on l’entend souvent auprès de parents qui l’utilisent avec leurs enfants. Notamment pour exprimer un énervement au plus haut point, une perte de patience ou encore l’exaspération.
L’origine exacte de cette expression est un peu moins claire. Mais il semblerait qu’on la retrouve ces origines dans la littérature du début du 20ème siècle. “les Kellner se gaussaient, le goguenardant et tournant en bourrique, vint s’attabler (…)” dans le livre de William Ritter, Leurs Lys et leurs Roses, édité en 1903 aux éditions Mercure de France. Ou encore “il le fera, bien sûr, tourner en bourrique…ce vieux chéri !” dans le livre de Eugène Sue, Les mystères de Paris, publié en 1844.
L’origine de cette expression populaire d’autrefois remonte au 17 e siècle, à l’époque où les chevaux étaient encore les seuls moyens de locomotion. La croupière est un lien en cuir utilisé pour bien fixer la selle du cavalier. Ainsi, en temps de guerre, les cavaliers n’hésitaient pas à couper les croupières de leurs adversaires afin de les déstabiliser. C’est de là qu’est apparue l’expression tailler des croupières, qui signifie donc « causer des ennuis à quelqu’un ».
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