• Bon dimanche !

     

    Les stigmates de l’hostilité aux Juifs

     

    Sur les façades de la cathédrale, deux statuaires témoignent des siècles d’anti-judaïsme de l’Église catholique. Ils reprennent le thème médiéval de l’Église triomphante et de la Synagogue aveugle. L’allégorie est visible juste au-dessus du portail principal. Représentées sous forme de femmes, L’Église et la Synagogue se tiennent de part et d’autre du Christ en croix. Un serpent encercle le visage de la figure juive et lui couvre les yeux. Sur le portail sud, place du Château, deux autres église et synagogue se font face : la première est fière et majestueuse, la seconde est courbée et aveuglée par un bandeau. Cette symbolique médiévale exprime la théologie de la Substitution, en vigueur dans l’Église catholique jusqu’au Concile Vatican II au milieu des années 1960 et selon laquelle les chrétiens étaient le véritable peuple de Dieu et les Israélites accrochés au judaïsme après l’arrivée de Jésus étaient dans l’erreur.

    Aucune explication n’accompagne pour le moment ces statuaires. Si cela devait se faire, il faudrait alors prévoir des pancartes pédagogiques pour de très nombreux autres détails de la cathédrale qui recèlent bien des secrets. Des visites guidées sont organisées toute l’année avec des guides de l’Office du tourisme de Strasbourg.

    Histoire dela Cathédrale de Strasbourg/5

     


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  • Bon samedi !

     

    L’énigme du rayon vert

    Deux fois par an, la cathédrale est le théâtre d’un événement mystérieux : le rayon vert. À 11h38 lors de l’équinoxe de printemps, fin mars, et à 12h24 lors de l’équinoxe d’automne, fin septembre, le soleil traverse le pied de verre d’une représentation du patriarche Juda et projette une lumière verte sur la chaire, précisément au-dessus de la tête d’une statue du Christ.

    Il a fallu attendre le nettoyage du vitrail en 1972 pour que l’ingénieur-géomètre Maurice Rosart découvre le phénomène. Le vitrail miraculeux avait pourtant été installé un siècle plus tôt. Aucune trace d’une intention des auteurs n’a jamais été trouvée et ce mystère a alimenté de interprétations ésotériques Pour Maurice Rosart, le dessin de Juda, pointant du doigt son pied gauche découvert en regardant le soleil traduit avec évidence la volonté des auteurs d’attirer l’attention sur le rayon vert.

    Histoire de la Cathédrale de Strasbourg/4


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  • Bon vendredi !

     

    L’horloge astronomique est la grande attraction de la cathédrale. Son jeu d’automates attire trois millions de curieux chaque année, d’après le Fondation de l’œuvre Notre-Dame. Il est visible tous les jours à 12h30. L’horloge indique l’heure, les calendriers civil et religieux et des données astronomiques. Elle a précisément relevé une éclipse de lune le 28 mars 2006. Elle est installée dans un buffet du XVIe siècle, mais son mécanisme ne date que de 1842.

    Il est l’œuvre du strasbourgeois Jean-Baptiste Schwilgué, génie autodidacte à la fois mathématicien, astronome et mécanicien. Aujourd’hui, un conseil scientifique et un horloger veillent sur l’horloge, qui est remontée tous les lundis.

    Histoire de la Cathédrale de Strasbourg/3


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  • Bon jeudi !

    La deuxième tour manquante

    Au Moyen-Âge, la construction de l’actuelle cathédrale a pris près de trois siècles. À l’origine, elle était conçue sur le modèle de Notre-Dame de Paris, avec deux tours carrées. Plus tard le beffroi a comblé le vide entre les deux tours, puis on a construit le clocher et la flèche sur le tour nord. À la fin du XVe siècle, le projet de la seconde tour à flèche n’a jamais abouti.

    Les historiens avancent diverses raisons pour cet abandon : manque de moyens financiers, style gothique passé de mode, sol pas assez stable… Au XIXe siècle des architectes allemands ont dessiné de nouveaux projets, sans suite. L’unique tour est restée l’image de la ville, visible à travers toute la plaine d’Alsace et jusqu’en Allemagne.

    Histoire de la Cathédrale de Strasbourg/2


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  • Bon mercredi !

    Millénaire en 2015, Notre-Dame de Strasbourg est la plus vieille cathédrale gothique au monde. Sa flèche culmine à 142 mètres, ce qui en a fait la plus haute de tour du monde chrétien jusqu’en 1874. Les rares clochers qui l’ont surpassée en Europe avant cette date ont tous fini par céder sous leur propre poids ou à cause des intempéries et surtout de la foudre.

    L’édifice repose sur des fondations de 1015, uniques au monde : la cathédrale est posée sur un socle de limon et d’argile renforcé par des pieux en bois enfoncés dans la nappe phréatique. Au début du XXe siècle, quand la régularisation du Rhin a fait baisser la nappe phréatique, le système a été renforcé par des coulées de béton.

    Histoire de la Cathédrale de Strasbourg/1


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