• Pensée du jour:

    Ma participation à "Mardi poésie"chez Lady Marianne:

     http://www.ma-chienne-de-vie.com

    Thème:derniers jour d'été,adieu l'été...mon choix 

     

    Victor HUGO
    1802 - 1885

    L'aube est moins claire...

    L'aube est moins claire, l'air moins chaud, le ciel moins pur ;
    Le soir brumeux ternit les astres de l'azur.
    Les longs jours sont passés ; les mois charmants finissent.
    Hélas ! voici déjà les arbres qui jaunissent !
    Comme le temps s'en va d'un pas précipité !
    Il semble que nos yeux, qu'éblouissait l'été,
    Ont à peine eu le temps de voir les feuilles vertes.

    Pour qui vit comme moi les fenêtres ouvertes,
    L'automne est triste avec sa bise et son brouillard,
    Et l'été qui s'enfuit est un ami qui part.
    Adieu, dit cette voix qui dans notre âme pleure,
    Adieu, ciel bleu ! beau ciel qu'un souffle tiède effleure !
    Voluptés du grand air, bruit d'ailes dans les bois,
    Promenades, ravins pleins de lointaines voix,
    Fleurs, bonheur innocent des âmes apaisées,
    Adieu, rayonnements ! aubes ! chansons ! rosées !

    Puis tout bas on ajoute : ô jours bénis et doux !
    Hélas ! vous reviendrez ! me retrouverez-vous ?


    12 commentaires
  • Bon mercredi !

    Pensée du jour:

     

    Crépuscule sur mer !

    Aux abords du rivage rocheux,

    Blanchi par l'écume,

    Les derniers rayons de soleil

    Font couler leurs gouttes dorées

    Sur l'étendue marine.

    L'air est doux, il règne un calme apaisant,

    Bercé par des chants d'oiseaux 

    Et le ressac somnolent de la mer.

    Des embruns salés flottent dans l'air,

     Doucement, la nuit tombe ;

    Une brume légère habille

    L'océan de ses voiles vaporeux.

    Michelle


    11 commentaires
  • Bon mardi !

    Pensée du jour :

    Ma participation à "Mardi poésie"chez Lady Marianne:

     http://www.ma-chienne-de-vie.com libre choix

     

    Ma bohème-Arthur Rimbaud 

     

    Je m'en allais, les poings dans mes poches crevées ;
    Mon paletot aussi devenait idéal ;
    J'allais sous le ciel, Muse, et j'étais ton féal ;
    Oh ! là là ! que d'amours splendides j'ai rêvées !

    Mon unique culotte avait un large trou.
    Petit-Poucet rêveur, j'égrenais dans ma course
    Des rimes. Mon auberge était à la Grande-Ourse.
    Mes étoiles au ciel avaient un doux frou-frou

    Et je les écoutais, assis au bord des routes,
    Ces bons soirs de septembre où je sentais des gouttes
    De rosée à mon front, comme un vin de vigueur ;

    Où, rimant au milieu des ombres fantastiques,
    Comme des lyres, je tirais les élastiques
    De mes souliers blessés, un pied près de mon cœur ! 
     

    12 commentaires
  • Mon poème

     

    Pensée du jour:

    La forêt

    Les derniers feux du crépuscule se sont éteints.

    Au dessus des arbres règne un clair de lune bleuté

    Qui clignote entre les cimes des arbres

    N éclairant plus qu'un bout de ciel gris foncé !

    L'air a la douceur d'une caresse,

    La forêt, où biches et chevreuils,

    Lièvres, renards et sangliers

    Se préparent pour une nuit paisible et calme

    Sans crainte ni peur  du monstrueux chasseur,

    S'illumine d'un aura de paix et de sérénité !

    Michelle


    4 commentaires
  • Un poème et son auteur

    Pensée du jour :

    Ma participation à "Mardi poésie"chez Lady Marianne:

     http://www.ma-chienne-de-vie.com libre choix

    Émile VERHAEREN
    1855 - 1916

    Viens lentement t'asseoir

     

    Viens lentement t'asseoir
    Près du parterre dont le soir
    Ferme les fleurs de tranquille lumière,
    Laisse filtrer la grande nuit en toi :
    Nous sommes trop heureux pour que sa mer d'effroi
    Trouble notre prière.

    Là-haut, le pur cristal des étoiles s'éclaire :
    Voici le firmament plus net et translucide
    Qu'un étang bleu ou qu'un vitrail d'abside ;
    Et puis voici le ciel qui regarde à travers.

    Les mille voix de l'énorme mystère
    Parlent autour de toi,
    Les mille lois de la nature entière
    Bougent autour de toi,
    Les arcs d'argent de l'invisible
    Prennent ton âme et sa ferveur pour cible.
    Mais tu n'as peur, oh ! simple coeur,
    Mais tu n'as peur, puisque ta foi
    Est que toute la terre collabore
    A cet amour que fit éclore
    La vie et son mystère en toi.

    Joins donc les mains tranquillement
    Et doucement adore ;
    Un grand conseil de pureté
    Flotte, comme une étrange aurore,
    Sous les minuits du firmament.

    7 commentaires