• Pensée du jour:

    Mon poème

    Matin !

    En ce paisible matin d'automne,

    Un rayon de soleil timide et pâle

    Filtre à travers les persiennes,

    Dans la chambre...qui sommeille !

    ***

    Une bonne odeur de café flotte...

     Doucement, la maisonnée,s'éveille !

    On entend la baguette croustiller

    Et l'eau de la bouilloire, chanter !

    ***

    Devant un frugal petit déjeuner,

    Une famille joyeuse, s'est attablée,

    Pour commencer dans la gaieté

    Une agréable et douce matinée !

    Michelle


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  • Pensée du jour:

    Un poème et son auteur

    En hiver la terre pleure

    En hiver la terre pleure ;
    Le soleil froid, pâle et doux,
    Vient tard, et part de bonne heure,
    Ennuyé du rendez-vous.

    Leurs idylles sont moroses.
    - Soleil ! aimons ! - Essayons.
    O terre, où donc sont tes roses ?
    - Astre, où donc sont tes rayons ?

    Il prend un prétexte, grêle,
    Vent, nuage noir ou blanc,
    Et dit : - C'est la nuit, ma belle ! –
    Et la fait en s'en allant ;

    Comme un amant qui retire
    Chaque jour son cœur du nœud,
    Et, ne sachant plus que dire,
    S'en va le plus tôt qu'il peut.

    Victor Hugo (1802-1885)


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  • Pensée du jour:

    Un poème et auteur

    Émile VERHAEREN
    1855 - 1916

     

    Le vent

    Sur la bruyère longue infiniment,
    Voici le vent cornant Novembre ;
    Sur la bruyère, infiniment,
    Voici le vent
    Qui se déchire et se démembre,
    En souffles lourds, battant les bourgs ;
    Voici le vent,
    Le vent sauvage de Novembre.

    Aux puits des fermes,
    Les seaux de fer et les poulies
    Grincent ;
    Aux citernes des fermes.
    Les seaux et les poulies
    Grincent et crient
    Toute la mort, dans leurs mélancolies.

    Le vent rafle, le long de l'eau,
    Les feuilles mortes des bouleaux,
    Le vent sauvage de Novembre ;
    Le vent mord, dans les branches,
    Des nids d'oiseaux ;
    Le vent râpe du fer
    Et peigne, au loin, les avalanches,
    Rageusement du vieil hiver,
    Rageusement, le vent,
    Le vent sauvage de Novembre.

    Dans les étables lamentables,
    Les lucarnes rapiécées
    Ballottent leurs loques falotes
    De vitres et de papier.
    - Le vent sauvage de Novembre ! -
    Sur sa butte de gazon bistre,
    De bas en haut, à travers airs,
    De haut en bas, à coups d'éclairs,
    Le moulin noir fauche, sinistre,
    Le moulin noir fauche le vent,
    Le vent,
    Le vent sauvage de Novembre.

    Les vieux chaumes, à cropetons,
    Autour de leurs clochers d'église.
    Sont ébranlés sur leurs bâtons ;
    Les vieux chaumes et leurs auvents
    Claquent au vent,
    Au vent sauvage de Novembre.
    Les croix du cimetière étroit,
    Les bras des morts que sont ces croix,
    Tombent, comme un grand vol,
    Rabattu noir, contre le sol.

    Le vent sauvage de Novembre,
    Le vent,
    L'avez-vous rencontré le vent,
    Au carrefour des trois cents routes,
    Criant de froid, soufflant d'ahan,
    L'avez-vous rencontré le vent,
    Celui des peurs et des déroutes ;
    L'avez-vous vu, cette nuit-là,
    Quand il jeta la lune à bas,
    Et que, n'en pouvant plus,
    Tous les villages vermoulus
    Criaient, comme des bêtes,
    Sous la tempête ?

    Sur la bruyère, infiniment,
    Voici le vent hurlant,
    Voici le vent cornant Novembre.


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  • Bon mardi !

    Pensée du jour:

    Un Royaume de Paix !

     

    Par delà l'ouatée blanc des nuages,

    Dans l'étendue bleue du ciel,

    Un paradis de paix rayonne

    Où, dit on, la vie est éternelle !

    En ce jour, de cet autre monde,

    Nous vient, une douce ritournelle.

    Les anges aux voix cristallines

    Jouant du violoncelle,

    Entourés de la grande ronde

    De ceux, qui partis, nous rappellent

    Que ce jour n'est pas triste,

    Que, sur cette musique spirituelle

    Ils sont en paix dans un joli royaume.

    Michelle


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  •  

     Pensée du jour:

    Un rêve de bonheur…

    François Coppée

    Un rêve de bonheur qui souvent m’accompagne,
    C’est d’avoir un logis donnant sur la campagne,
    Près des toits, tout au bout du faubourg prolongé,
    Où je vivrais ainsi qu’un ouvrier rangé.
    C’est là, me semble-t-il, qu’on ferait un bon livre.
    En hiver, l’horizon des coteaux blancs de givre ;
    En été, le grand ciel et l’air qui sent les bois ;
    Et les rares amis, qui viendraient quelquefois
    Pour me voir, de très loin, pourraient me reconnaître,
    Jouant du flageolet, assis à ma fenêtre.

    François Coppée


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