• Bon week end de Pâques !

    Pensée du jour:

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     Ma participation au "Tableau du samedi" chez Lady Marianne: 

     http://www.ma-chienne-de-vie.com

    Thème: danse : mon choix

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    William Blake, né le 28 novembre 1757 à Londres où il est mort le 12 août 1827, est un artiste peintre, graveur et poète pré-romantique britannique.

    Bien que considéré comme peintre — il a peint quelques tableaux à l'huile, préférant l'aquarelle et le dessin, voire la gravure et la lithographie.

     

    La danse avec les fées.

     


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  • Bon vendredi !

    Pensée du jour:

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     Saint Michel, l'ange radieux et victorieux, le porte-glaive, le héros du ciel, le triomphant, le dominateur de Satan, veille sur la Basse-Normandie.

     

    La légende 

    « Pour se mettre à l'abri des méchancetés du démon, son voisin, saint Michel construisit lui-même, en plein Océan, cette habitation digne d'un archange ; et, seul, en effet, un pareil saint pouvait se créer une semblable résidence.Mais, comme il redoutait encore les approches du Malin, il entoura son domaine de sables mouvants plus perfides que la mer.Le diable habitait une humble chaumière sur la côte ; mais il possédait les prairies baignées d'eau salée, les belles terres grasses où poussent les récoltes lourdes, les riches vallées et les coteaux féconds de tout le pays ; tandis que le saint ne régnait que sur les sables. De sorte que Satan était riche, et saint Michel était pauvre comme un gueux.Après quelques années de jeûne, le saint s'ennuya de cet état de choses et pensa à passer un compromis avec le diable ; mais la chose n'était guère facile, Satan tenant à ses moissons.Il réfléchit pendant six mois ; puis, un matin, il s'achemina vers la terre. Le démon mangeait la soupe devant sa porte quand il aperçut le saint ; aussitôt il se précipita à sa rencontre, baisa le bas de sa manche, le fit entrer et lui offrit de se rafraîchir.Après avoir bu une jatte de lait, saint Michel prit la parole :

    - Je suis venu pour te proposer une bonne affaire.

    Le diable, candide et sans défiance, répondit :

    - Ça me va.
    - Voici. Tu me cèderas toutes tes terres.

    Satan, inquiet, voulut parler :

    - Mais...

    Le saint reprit :

    - Écoute d'abord. Tu me céderas toutes tes terres. Je me chargerai de l'entretien, du travail, des labourages, des semences, du fumage, de tout enfin, et nous partagerons la récolte par moitié. Est-ce dit ?

    Le diable, naturellement paresseux, accepta.Il demanda seulement en plus quelques-uns de ces délicieux surmulets qu'on pêche autour du mont solitaire. Saint Michel promit les poissons.Ils se tapèrent dans la main, crachèrent de côté pour indiquer que l'affaire était faite, et le saint reprit :

    - Tiens, je ne veux pas que tu aies à te plaindre de moi. Choisis ce que tu préfères : la partie des récoltes qui sera sur terre ou celle qui restera dans la terre.

    Satan s'écria :

    - Je prends celle qui sera sur terre.
    - C'est entendu, dit le saint.

    Et il s'en alla.Or, six mois après, dans l'immense domaine du diable, on ne voyait que des carottes, des navets, des oignons, des salsifis, toutes les plantes dont les racines grasses sont bonnes et savoureuses, et dont la feuille inutile sert tout au plus à nourrir les bêtes.Satan n'eut rien et voulut rompre le contrat, traitant saint Michel de « malicieux ».Mais le saint avait pris goût à la culture ; il retourna retrouver le diable :

    - Je t'assure que je n'y ai point pensé du tout ; ça s'est trouvé comme ça ; il n'y a point de ma faute. Et, pour te dédommager, je t'offre de prendre, cette année, tout ce qui se trouvera sous terre.
    - Ça me va, dit Satan.

    Au printemps suivant, toute l'étendue des terres de l'Esprit du mal était couverte de blés épais, d'avoines grosses comme des clochetons, de lins, de colzas magnifiques, de trèfles rouges, de pois, de choux, d'artichauts, de tout ce qui s'épanouit au soleil en graines ou en fruits.Satan n'eut encore rien et se fâcha tout à fait.Il reprit ses prés et ses labours et resta sourd à toutes les ouvertures nouvelles de son voisin.Une année entière s'écoula. Du haut de son manoir isolé, saint Michel regardait la terre lointaine et féconde, et voyait le diable dirigeant les travaux, rentrant les récoltes, battant ses grains. Et il rageait, s'exaspérant de son impuissance. Ne pouvant plus duper Satan, il résolut de s'en venger, et il alla le prier à dîner pour le lundi suivant.

    - Tu n'as pas été heureux dans tes affaires avec moi, disait-il, je le sais ; mais je ne veux pas qu'il reste de rancune entre nous, et je compte que tu viendras dîner avec moi. Je te ferai manger de bonnes choses.

    Satan, aussi gourmand que paresseux, accepta bien vite. Au jour dit, il revêtit ses plus beaux habits et prit le chemin du Mont.Saint Michel le fit asseoir à une table magnifique. On servit d'abord un vol-au-vent plein de crêtes et de rognons de coq, avec des boulettes de chair à saucisse, puis deux gros surmulets à la crème, puis une dinde blanche pleine de marrons confits dans du vin, puis un gigot de pré-salé, tendre comme du gâteau ; puis des légumes qui fondaient dans la bouche et de la bonne galette chaude, qui fumait en répandant un parfum de beurre.On but du cidre pur, mousseux et sucré, et du vin rouge et capiteux, et, après chaque plat, on faisait un trou avec de la vieille eau-de-vie de pommes.Le diable but et mangea comme un coffre, tant et si bien qu'il se trouva gêné.Alors saint Michel, se levant formidable, s'écria d'une voix de tonnerre :

    - Devant moi ! devant moi, canaille ! Tu oses... Devant moi...

    Satan éperdu s'enfuit, et le saint, saisissant un bâton, le poursuivit.Ils couraient par les salles basses, tournant autour des piliers, montaient les escaliers aériens, galopaient le long des corniches, sautaient de gargouille en gargouille. Le pauvre démon, malade à fendre l'âme, fuyait, souillant la demeure du saint. Il se trouva enfin sur la dernière terrasse, tout en haut, d'où l'on découvre la baie immense avec ses villes lointaines, ses sables et ses pâturages. Il ne pouvait échapper plus longtemps ; et le saint, lui jetant dans le dos un coup de pied furieux, le lança comme une balle à travers l'espace.Il fila dans le ciel ainsi qu'un javelot, et s'en vint tomber lourdement devant la ville de Mortain. Les cornes de son front et les griffes de ses membres entrèrent profondément dans le rocher, qui garde pour l'éternité les traces de cette chute de Satan.Il se releva boiteux, estropié jusqu'à la fin des siècles ; et, regardant au loin le Mont fatal, dressé comme un pic dans le soleil couchant, il comprit bien qu'il serait toujours vaincu dans cette lutte inégale, et il partit en traînant la jambe, se dirigeant vers des pays éloignés, abandonnant à son ennemi ses champs, ses coteaux, ses vallées et ses prés.

     

    Et voilà comment saint Michel, patron des Normands, vainquit le diable. »

     


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  • Bon jeudi !

    Pensée du jour :

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    Il y a bien longtemps, quand le monde était très jeune et que les hommes n’avaient pas encore émergés, aucune fleur n’égayait la prairie. Seuls y poussaient des herbes et des buissons gris-vert.
    Mère Terre était bien triste, car sa robe manquait de relief et de couleurs.
    Elle avait tant de fleurs dans le cœur : des bleues comme le ciel, des blanches comme la neige, des jaunes comme le soleil brillant de midi, des fleurs rose tendre comme la naissance de l’aube un jour de printemps. Toutes, elle les portait en elle, mais aucune ne venait fleurir sa terne robe grise

    Comprenant sa tristesse, une petite fleur décide de prendre place sur sa robe afin de la rendre plus belle. Elle entreprend le long chemin dans les couloirs sombres et humides du ventre de la terre et s’installe sur la prairie. Mais lorsque le Démon du Vent l’aperçoit, il se met à gronder ; « je ne veux pas cette jolie fleur sur mon terrain de jeux »
    Hurlant et rugissant il se précipite sur elle et souffle sa flamme de vie. Mais l’esprit de la petite fleur regagne bien vite le cœur de la terre.
    D’autres fleurs, courageuses, sortent à leur tour, mais le Démon du Vent, déchainé les tue l’une après l’autre.

    Vient le tour de la malicieuse églantine, rose sauvage des prairies. Courageusement elle se glisse dans les couloirs sombres et humides du ventre de la terre. Elle s’installe confortablement sur la prairie, arrange sa robe, s’appuie contre un vieux buisson content de lui faire une petite place, s’accroche à ses branches avec ses multiples épines et attend. Le Démon du vent aperçoit bientôt Eglantine et se précipite sur elle en hurlant. Elle est bien jolie mais je ne veux pas d’elle sur mon terrain de jeux. Il s’élance, grondant, soufflant de violentes bourrasques. Eglantine s’accroche au vieux buisson, elle frissonne et très vite son parfum subtile embaume l’air et atteint le Démon du vent. Il recule, il revient doucement, il s’enroule dans ce voile parfumé.

    Son parfum est doux, je ne peux ôter la vie à une si jolie personne qui sent si bon. Il faut qu’elle reste ici, avec moi. Il faut que j’adoucisse ma voix, que je lui susurre de douces chansons. Il ne faut pas que je l’effraye avec mon terrible vacarme.
    Et le Démon du vent se change en Zéphyr. Il fait sa cour à l’églantine. Il envoie de douces brises sur la prairie. Il fredonne de jolies chansons. Il a cessé d’être un Démon !
    Alors Eglantine appelle toutes les autres fleurs, qui à leur tour font le voyage
    pour venir habiller la prairie. Les bleues …. Les blanches…les jaunes….les roses…..
    Et c’est ainsi que grâce à la malicieuse et courageuse églantine, la terre est désormais habillée de si belles couleurs.

     


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  • Bon mercredi !

    Pensée du jour:

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    Douce vallée !

     

    Douce vallée aux verts coteaux,

    Ornée de vignes, bien alignées,

    Les épis dressés de tes champs de blé

    Embellissent d'or, ce superbe tableau.

    Tes forêts aux couleurs boisées

    Harmonisent avec les tons cuivrés

    de tes collines, où naissent les hameaux.

    De ci de là, le murmure gracieux et léger,

    Fait doucement, le temps s'arrêter

    Paisible, au bord de tes jolis ruisseaux !

    Michelle


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  • Bon mardi !

    Ma participation à "Mardi poésie"chez Lady Marianne:

     http://www.ma-chienne-de-vie.com

    Thème-Ville ou région:choix de Covix

    Pensée du jour:

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    La cité natale

    Anna de Noailles

    Heureux qui dans sa ville, hôte de sa maison,
    Dès le matin joyeux et doré de la vie
    Goûte aux mêmes endroits le retour des saisons
    Et voit ses matinées d'un calme soir suivies.

    Fidèles et naïfs comme de beaux pigeons
    La lune et le soleil viennent sur sa demeure,
    Et, pareille au rosier qui s'accroît de bourgeons,
    Sa vie douce fleurit aux rayons de chaque heure.

    Il va, nouant entre eux les surgeons du destin,
    Mêlant l'âpre ramure et les plus tôt venues,
    Et son coeur ordonné est comme son jardin
    Plein de nouvelles fleurs sur l'écorce chenue.

    Heureux celui qui sait goûter l'ombre et l'amour,
    De l'ardente cité à ses coteaux fertiles,
    Et qui peut, dans la suite innombrable des jours,
    Désaltérer son rêve au fleuve de sa ville...

             

     


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