• Bon week end !

    Pourquoi cette tradition étrange du lapin et des œufs ?

    L’apparition du mythe du Osterhass, le lièvre ou lapin de Pâques, semble remonter au XVème siècle. La tradition voulait que l’on s’échange des œufs pour Pâques, symboles assez évidents de fertilité et de vie, alors que le printemps était sur le point de commencer. Le lièvre semble également appartenir aux icônes populaires de la fécondité (l’expression « chaud lapin » étant des plus explicites). Quant à savoir pour quelle raison un lapin viendrait déposer des Kinder Surprises dans votre jardin en Alsace, il semblerait que cela soit dû à un mélange populaire accidentel entre plusieurs symboliques, les œufs, la célébration avec des chocolats et les fameuses cloches de Pâques qui reviennent de Rome. Et encore, on ne vous parle pas de notre Lämmele régional, le petit agneau en biscuit saupoudré de sucre glace vendu par nos boulangers, issu de la coutume religieuse de manger de l’agneau le dimanche de Pâques. Bon. Tout est clair, maintenant ?


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  • Bon vendredi !

    Vendredi Saint , jour férié en Alsace et en Moselle

    Jour férié accordé par le consul Napoléon Bonaparte aux protestants lors du concordat de 1801, le Vendredi Saint est un des deux jours fériés conservés en Alsace-Moselle.

    Jour férié « mobile », puisque défini comme le vendredi précédant Pâques, le Vendredi Saint est un jour adoré des Alsaciens, que jalousent les autres citoyens français.

    Fête importante pour la chrétienté, jour où le Christ fut emmené à la Croix avant de ressusciter deux jours après, le Vendredi Saint est fêté tout particulièrement par les confessions protestantes.
    En raison du Concordat entre les confessions religieuses, signé en 1801 par Napoléon Bonaparte, le Vendredi Saint devient jour férié.

    Christ à la couronne d'épines, peint par Dirk van Baburen en 1623.

     


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  • Bon jeudi !

    "Que la force soit avec toi"

    Où l’on découvre une cathédrale un peu trop cinéphile.

    Si l’on vous dit le mot "cathédrale", vous pensez sans doute à un édifice religieux, un lieu où tout doit encourager la foi et la spiritualité.

    Pourtant, certaines cathédrales possèdent des éléments profanes, c'est-à-dire non religieux. L'une d'elle est même célèbre pour l'un de ces détails, qui peut surprendre, voire choquer les visiteurs...

     Cathédrale nationale de Washington

    Il s’agit de la Cathédrale nationale de Washington. Construite dans un style néogothique, celle-ci abrite de nombreuses gargouilles. Toutefois, parmi ces sculptures d’inspiration médiévale, se cache une statue qui peut sembler bien incongrue.

    Qui est-ce ? Dark Vador en personne ! Le fameux personnage de la saga cinématographique Star Wars.

     la chimère représentant Dark Vador

    Dark Vador, une gargouille ? La sculpture de Dark Vador n’est justement pas une gargouille, mais une chimère. Qu'est-ce qui distingue les deux ? Contrairement à la gargouille, dont le rôle ressemble beaucoup à celui d'une gouttière, une chimère sert seulement de décoration.
    Bref, la chimère de Dark Vador n’est pas d’une grande utilité.

    Mais alors que fait-elle là ? En 1980, un concours national de sculpture pour les enfants est organisé par la cathédrale. On leur demande de représenter quelle est, selon eux, l’incarnation du mal.

    Un des enfants choisit de dessiner Dark Vador ! Il remporte une des places du podium et voit sa statue réalisée.

    Dark Vador fait donc son entrée à la Cathédrale nationale de Washington, la 6e plus grande du monde. L'édifice est si vaste que sa construction s'est étalée sur près d'un siècle, entre 1907 et 1990.

    Et le jeune lauréat aura eu la chance d’ajouter sa pierre à ce chef-d’œuvre néogothique !

    Cathédrale nationale de Washington, 1907-1990
      


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  • Bon mercredi !

     

    "Petites jambes s’abstenir"

    Où l’on déterre un jouet pour géants.

     

    Un bout de guidon, une moitié de selle, un morceau de roue… Les promeneurs du parc de la Villette, à Paris, ont de quoi être étonnés.

    Ces différents éléments, posés dans l’herbe, donnent l’illusion qu’une bicyclette monumentale a été enfouie dans le sol. D’où vient cet objet colossal ?

     Claes Oldenburg et Coosje Van Bruggen, Bicyclette ensevelie, 1990, acier, aluminium et plastique, Parc de la Villette, Paris

    Le deux-roues n’a pas été abandonné là par un géant. C’est l’œuvre d’un couple d’artistes, Claes Oldenburg et Coosje van Bruggen.
    Connus pour leurs sculptures démesurées, les deux complices font partie du mouvement Pop art : ils utilisent des objets du quotidien pour interroger les codes de la société de consommation.

    En changeant les proportions de l'objet, Oldenburg et Van Bruggen jouent avec nous. Ici, les morceaux épars de cette Bicyclette ensevelie poussent le visiteur à la reconstituer mentalement.
    Si elle existait, la bicyclette ferait presque cinquante mètres de long !

    Claes Oldenburg et Coosje Van Bruggen, Bicyclette ensevelie, 1990, acier, aluminium et plastique, Parc de la Villette, Paris

    Pourquoi avoir choisi ce sujet ? La bicyclette est un objet bien ordinaire et quotidien.
    Si familier d’ailleurs que le couple d’artistes affirme s’être inspiré d’un vieux vélo ayant appartenu à leur propre fille !

    Très sensibles au lieu dans lequel ils installent leurs sculptures, Oldenburg et Van Bruggen prétendent aussi avoir voulu rendre hommage à la France comme patrie du vélo…

    Aujourd’hui, les Parisiens se sont habitués à cette surprenante présence. Même s’ils semblent bien minuscules à côté de cet objet XXL !

     

     


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  • Bon mardi !

    "Beauté macabre"

    Où l’on apprend que la Seine contient bien des merveilles.

     

    Fin du XIXe siècle. Entre les maladies, la criminalité et les suicides, la vie est fragile à Paris. Les cadavres retrouvés au fond de la Seine sont nombreux. Afin de procéder à leur identification, la morgue se doit de les exposer à la vue de tous.

    Un jour, alors qu’un légiste réceptionne des corps, il est subjugué par le visage d’une femme. D’une beauté frappante, elle affiche un sourire énigmatique...

    Albert Rudomine, La Vierge inconnue, Canal de l'Ourcq, 1927, Épreuve sur papier argentique viré à l'or, d'après le masque mortuaire de l'Inconnue de la Seine, collection particulière, Paris

    Fasciné par le visage de l’inconnue, le légiste demande un moulage pour en conserver les traits.
    Cependant, après plusieurs semaines, l’identité de la défunte n’est toujours pas révélée. Personne ne semble la connaître !
    Rapidement, l’intrigue fascine Paris, et la jeune femme, surnommée l'Inconnue de la Seine, fait la une des journaux.

    L’Inconnue de la Seine, moulage en plâtre, vers 1900

    Un véritable fantasme se crée autour de ce masque mortuaire.
    Reproduit en plusieurs exemplaires, il est vendu comme objet décoratif ! Le succès de cette mystérieuse noyée est tel qu’on expose le moulage de son visage dans de nombreux intérieurs.
    Certains lui trouvent même des similitudes avec La Joconde

    À gauche : Léonard de Vinci, La Joconde, vers 1503-1519, Musée du Louvre, Paris. Détail de l'œuvre. À droite : Albert Rudomine, La Vierge inconnue, Canal de l'Ourcq, 1927, collection particulière, Paris

    Cette muse passionne les écrivains. Notamment Aragon, qui demande à Man Ray de réaliser une série de clichés de ce masque mortuaire.

    Le photographe surréaliste va plus loin puisqu’il crée des photomontages de la noyée les yeux ouverts, ou encore vieillie de 20 ans ! 

    Man Ray, L’Inconnue de la Seine, montage photographique, vers 1964

    Cela ne s’arrête pas là ! Aujourd’hui, certains mannequins utilisés pour enseigner la réanimation ont le visage de la défunte. Ainsi, un siècle après, des étudiants cherchent encore à réanimer la belle Inconnue…

     


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