• Bon mercredi !

     

    L'hermine et l'hiver.

    Un jour d'hiver, alors que la forêt était recouverte d'un beau manteau blanc, l'hermine se promenait pendant que ses amis dormaient en attendant le retour du printemps.
    « Que vais-je bien pouvoir faire, se demanda-t-elle, je m'ennuie toute seule »
    Elle essaya bien de réveiller quelques-uns de ses amis : l'écureuil, le hérisson, mais elle n'y parvint pas.
    « Bon, se dit-elle, puisque tout le monde dort et même Hector, le grand ours, je vais en profiter pour le taquiner. » Elle s'approcha doucement du museau d'Hector et souffla très fort.
    Celui-ci, qui ne dormait que d'un œil, poussa un grognement de mécontentement si impressionnant que l'hermine devint blanche de peur et s'enfuit à toutes pattes.
    Cependant, en se promenant ainsi le poil tout blanc, elle s'aperçut qu'on ne la remarquait pas et pouvait facilement échapper au loup et au renard.
    C'est pourquoi maintenant l'hermine garde son manteau blanc l'hiver en se faisant peur toute seule.


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  • Bon mardi !

     

    La fable et la vérité de Jean-Pierre Claris de Florian

     

     La vérité, toute nue,

    Sortit un jour de son puits.

    Ses attraits par le temps étaient un peu détruits ;

    Jeune et vieux fuyaient à sa vue.

    La pauvre vérité restait là morfondue,

    Sans trouver un asile où pouvoir habiter.

    A ses yeux vient se présenter

    La fable, richement vêtue,

    Portant plumes et diamants,

    La plupart faux, mais très brillants.

    Eh ! Vous voilà ! Bon jour, dit-elle :

    Que faites-vous ici seule sur un chemin ?

    La vérité répond : vous le voyez, je gèle ;

    Aux passants je demande en vain

    De me donner une retraite,

    Je leur fais peur à tous : hélas ! Je le vois bien,

    Vieille femme n'obtient plus rien.

    Vous êtes pourtant ma cadette,

    Dit la fable, et, sans vanité,

    Partout je suis fort bien reçue :

    Mais aussi, dame vérité,

    Pourquoi vous montrer toute nue ?

    Cela n'est pas adroit : tenez, arrangeons-nous ;

    Qu'un même intérêt nous rassemble :

    Venez sous mon manteau, nous marcherons ensemble.

    Chez le sage, à cause de vous,

    Je ne serai point rebutée ;

    A cause de moi, chez les fous

    Vous ne serez point maltraitée :

    Servant, par ce moyen, chacun selon son goût,

    Grâce à votre raison, et grâce à ma folie,

    Vous verrez, ma sœur, que partout

     Nous passerons de compagnie.

     Jean-Pierre Claris de FLORIAN   1755-1794


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  • Bonne semaine à tous !

    Bien que soyons encore quelques temps en automne mais que le temps est déjà presque hivernal voici un joli conte d'hiver.

     

    Le Bonhomme Hiver.

     

    Il était une fois, à la lisière d’une grande forêt, une petite maison. Dans cette petite maison vivaient un vieil homme et sa femme. Pendant toute leur vie, ils furent pauvres et le restèrent, même s’ils travaillaient dur et vivaient chichement. Le vieux mit de l'argent de côté, qu’il cacha dans un vieux bas pour qu’ils aient de quoi vivre quand ils ne pourraient plus travailler.
    «Cet argent tombera bien quand l’hiver arrivera», disait souvent le vieil homme, chaque fois qu’il jetait un coup d’œil sur le vieux bas.

    Un jour, il alla couper du bois dans la forêt et laissa sa femme seule à la maison. Tout à coup, on frappa à la porte. La vieille regarda par la fenêtre et vit un vieillard devant la porte.
    «Qui es-tu, toi, vieillard? Qui es-tu et que veux-tu?» demanda la femme.
    «Je viens te demander l’aumône. Je suis le vieux Bonhomme Hiver.
    -C’est toi, Hiver? Alors, rentre! Depuis longtemps, nous mettons de côté un petit pécule pour que nous ayons de l'argent quand tu vas arriver!»

    La vieille femme mit dans la main du vieillard le bas avec tout l’argent que son mari avait amassé, sou par sou grâce à son dur travail. Quand son mari rentra, sa femme lui raconta gaiement:
    « Le Bonhomme Hiver est venu chez nous et il a emporté notre argent!
    -Oh mon Dieu! Tu ne lui as tout de même pas donné notre argent, celui qu'on a mis de côté?» se lamenta le mari.
    «Bien sûr que si! Un vieillard a frappé à la porte et a dit qu’il s’appelait Hiver, je lui ai donc donné l'argent. C’est toi qui as dit qu’un jour cet argent tombera bien quand l’Hiver viendra frapper chez nous», répondit la vieille.
    «Nous avons perdu tous nos biens. Il n’y a plus rien à faire, prenons nos cliques et nos claques, et allons de par le monde pour tenter notre chance», soupira le vieux.

    Ainsi firent-ils. Ils se mirent en route vers le monde inconnu et ils quittèrent leur petite maison. Ils décrochèrent juste la porte et l'emportèrent avec eux pour dormir dessus pendant la nuit. Ils traversaient une épaisse forêt quand la nuit tomba. Le vieux choisit un arbre au feuillage bien fourni. Il y monta avec la porte et avec sa femme puis ils se couchèrent sur la porte. Bientôt ils s'endormirent.

    La lune était déjà très haute dans le ciel quand un grand bruit et un grand tintamarre les réveillèrent. C'était des voleurs qui parcouraient la forêt. Ils se reposèrent sous l'arbre dont les branches tenaient la porte, servant de lit au vieux couple. Les brigands sortirent leur butin, beaucoup d'or et de bijoux. Ils s'apprêtèrent à le partager, mais ils se fâchèrent, car chacun voulait en garder la plus grande partie. Le chef des voleurs se mit en colère et cria :
    «Que le diable vous emporte!»

    Sur ce, le vieux saisit la porte et la jeta sur les brigands en criant encore plus fort que leur chef :
    «Voici le diable!»
    Il n'en fallait pas plus aux voleurs! Tous, autant qu'ils étaient, s'enfuirent de tous côtés en laissant le butin sur place. Les vieux descendirent de l'arbre. Ils mirent autant d'or et de bijoux que pouvaient en contenir leur tablier et leur besace. Ils rentrèrent chez eux, le vieux raccrocha la porte à sa place et ils vivent encore aujourd'hui s'ils ne sont pas morts entre-temps.


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  • Bon dimanche !

    Kipferla petits croissants vanille

     

     

    Ingrédients
    • 180 g de beurre froid coupée en petits dés
    • 70 g de sucre semoule
    • 1 sachet de sucre vanillé
    • 100 g de poudre d’amande
    • 250 g de farine
    • 1 pincée de sel
    • sucre vanillé pour la finition
    Préparation
    1. Pétrissez à la main le beurre, les sucres, les amandes, la farine tamisée et le sel de manière à obtenir une pâte homogène
    2. Roulez la pâte à kipferla en boule et mettez-la au réfrigérateur pendant 1 heure au moins
    3. Prélevez des petites boules de pâte et formez de petits croissants avec les paumes de vos mains
    4. Disposez les Kipferla petits croissants vanille sur une plaque de cuisson et faites-les cuire 12 min à 170° C
    5. Dès la sortie du four, roulez les Kipferla petits croissants vanille, dans le sucre vanillé pour les-en enrober

     


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  • Bon week end !

     

    Anis bredele ou petits gâteaux de Noël à l'anis

    Ingrédients (8 personnes):

    250 g de sucre glace
    250 g de farine
    2 gros œufs
    10 g d'anis en grains (20 g si le sachet est ouvert et a plus de six mois)
    1 cuillère à soupe de Kirsch d'Alsace

    Préparation:

    Battez le sucre et les oeufs pendant environ 10 minutes pour obtenir une pâte légère au teint blanchâtre.

    Ajoutez les grains d'anis, le kirsch et progressivement la farine, pour obtenir une boule de pâte puis abaissez-la sur 3 ou 4 mm. Elle doit remplir les emporte-pièces au 3/4. Formez vos petits Bredele (étoiles, cœurs, sapins...)

    Déposez vos petits gâteaux sur une, voir deux plaques huilées allant au four et laissez reposer une nuit ( environ 12 heures) sous un linge propre.

    Le lendemain préchauffez le four à 120° (th 4) et faites cuire environ 10 minutes. Vos anis bredele doivent gonfler, avoir une croûte blanche et lisse sur le dessus et un petit socle doré.

    Conservez toujours vos bredele dans une boîte en fer.


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